9 Mai 2013
Au cœur de la vallée de la Loire dit ‘le jardin de la France’ pousse un cépage à l’origine de très grands vins connus du petit monde glouglou. Son nom, LE CHENIN. Un cépage angevin qui produit des blancs, du sec au liquoreux et du tranquille au pétillant. Il s’épanouit paisiblement à l’ombre de son voisin Sauvignon de Sancerre.
Ce cépage n’a pas la notoriété du Chardonnay, ou encore du Sauvignon si prisé de la clientèle, qui veut à tout prix du ‘chardoooonay !!!’. Une clientèle qui ne sait même pas que les vins blancs de bourgogne sont fait à partir de ce-dit cépage.
Le chenin produit de très grands blancs qui peuvent avoir une très belle aptitude au vieillissement. Son terroir de prédilection est le calcaire, que l’on appelle ‘tuffeaux’ en Loire, qui apporte finesse et minéralité. Le chenin est marqué par une belle rondeur alliée à une excellente acidité. C’est un cépage qui a souvent besoin d’un passage sous bois pour dévoiler toute sa personnalité. Du bois pour l’élever, le faire grandir et non pour le maquiller. On ne cherche pas à avoir des échardes dans la bouche !
Le chenin n’a donc pas cette réputation ‘internationale’, mais il produit à mes yeux, et à l’heure actuelle, les vins blancs secs les plus passionnants de France et peut être du monde.
Ce sont des vins identitaires, pas du tout globalisés. Des vins en longueurs et non en largeurs. Ce ne sont peut être pas des vins de dégustateurs mais en tout cas il sont vivants. Et c’est ça que l’on demande à la fin.
Vous verrez que le Chenin ne se trouve pas qu’en Loire, même si à l’heure actuelle sa plus belle expression est dans cette région. Ce mois ci sera donc basé sur le thème du Chenin, sur mes coups de cœur, mes découvertes et bien sur les grands classiques. Je serai donc en quelque sorte une boussole pour que chacun puisse trouver son chenin.